Le fond de la désobéissance civique, c’est se rappeler l’esprit des lois.

Interrogée sur La Première, la juriste Françoise Tulkens, ancienne vice-présidente de la Cour européenne des droits de l’Homme, estime que l’on “vit dans une situation quand même très paradoxale. J’ai rarement vu une rupture de confiance aussi forte et aussi sensible que ce qui s’est passé en ce qui concerne la culture. Je trouve donc que la Ligue des droits humains a raison d’introduire une action en justice. Il s’agit de veiller à ce que des juges indépendants, des juges qui sont tout à fait impartiaux, puissent effectivement voir si cette restriction est nécessaire dans une société démocratique — excusez-moi de répéter ce que disent tout simplement la Convention des droits de l’homme et la Cour européenne des droits de l’Homme — et si elle est proportionnée, c’est-à-dire efficace, au but poursuivi.” C’est toujours ça qu’il faut appliquer. J’ai un peu l’impression de me répéter parce qu’on le dit depuis des mois et des mois et des mois. Bien sûr qu’il y a des restrictions possibles dans les droits et libertés, mais il faut qu’elles soient nécessaires dans une société démocratique, celle où nous vivons, et où j’espère qu’on vivra encore longtemps, et proportionnées, c’est-à-dire qu’elles vont répondre au but poursuivi”.

Son intervention sur le site de la première ici