Rencontre de cinéma “TERRA NOSTRA” 21

Du 22 au 24 octobre, l’ARPI était présente pour assister – dans un cadre très convivial et enchanteur, niché au coeur des Cévennes – aux Rencontres de Cinéma Terra Nostra. Un programme concocté entre autres par Philippe Simon, réalisateur belge installé dans la région.

“Les rencontres de cinéma TERRA NOSTRA 
se déroulent en trois jours d’automne,
dans les CÉVENNES.

Elles rassemblent
autour de films, 
des gens qui les font,
d’autres qui habitent ou qui passent par là.”

Deux films belges produits par leurs réalisatrices y ont étés présentés :

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CEZANNE de Sophie Bruneau avec la complicité de Marie-Françoise Plissart- 2021/65′ (Alteregofilms)

Les visiteurs et visiteuses arrivent des quatre coins du monde dans l’atelier de Cezanne, sur les traces d’une révolution picturale qui a transformé l’art, le regard et la vie. Elle s’est déroulée ici, dans la solitude et le travail obstiné, au milieu des objets familiers, de la nature provençale et des murs gris bleu peints par le maître lui-même. Trois guides prennent soin du lieu, des êtres et des choses, de la mémoire qui brasse l’air et le silence d’hiver. Petites conversations sur la beauté, présences visibles et invisibles, vanités au goût de pomme. L’arrière-saison est propice aux rencontres et à la transmission joyeuse.

voir la bande annonce ici

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et “Chez Jolie Coiffure” de ROSINE MBAKAM ( Tândor Productions) présenté par Patrick Leboutte, spécialiste du film documentaire, critique de cinéma et essayiste.

Sabine est rentrée clandestinement en Belgique. Son parcours migratoire commence au Cameroun dans les agences de recrutement pour femme de ménage au Liban. Après un séjour au Liban où elle est réduite en quasi esclavage, elle quitte ce pays pour la Syrie, la Grèce, et enfin arrive en Belgique.
Sabine découvre le Matongé, le quartier africain où elle peut trouver du travail au noir.
Aujourd’hui, gérante d’un salon «Jolie coiffure», Sabine donne du travail aux autres jeunes filles qui arrivent, en attendant que sa situation se régularise.
Accueillantes, souriantes, joyeuses, Sabine et les filles travaillent 13 à 14 heures par jour debout et sans arrêt . Dans ce salon de 8m2, Sabine structure la charge de travail, donne des tâches aux autres coiffeuses. En même temps, elle s’entretient avec ses clientes, conseille et trouve des solutions pour leurs problèmes de cheveux ou encore leurs problèmes plus personnels. Au même moment la police patrouille avec ses chiens et organise des descentes dans le quartier pour embarquer au hasard quelques sans-papiers. Sabine et les autres coiffeuses affronte avec courage le regard de ces touristes de tout âge qui regardent et photographient ces femmes comme des objets en vitrine et nous renvoient à toute une histoire coloniale et post-coloniale.

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Nous avons pu découvrir le très beau film du suisse Pierre Schlesser, ancien étudiant à l’INSAS. Moyen métrage auto-produit sur plusieurs années. Soutenu in fine par TËNK.

Première mondiale à Visions du Réel/ programme 2021

À travers la figure de son père décédé dans un accident de travail, Pierre Schlesser évoque son enfance dans un village de l’est de la France. Ce film pudique, au lyrisme discret, est un véritable acte de foi dans la capacité du cinéma à rendre justice aux siens, ceux dont les corps ont été dévorés par la malédiction du labeur quotidien. 

Pour de plus amples informations sur ces rencontres programmées en partie par le documentariste belge PHILIPPE SIMON plus d’info ici